top of page
Photo du rédacteurGilles Buffet

Avoir de la chance ou pas ...

Dans mon post précédent, j'évoquais l'importance du facteur chance dans la photographie de paysage. Pour minimiser le poids du hasard, seules la persévérance et la répétition peuvent permettre de pas manquer les occasions quand elles se présentent. Je ne me considère pas à proprement parler comme un photographe animalier, même s'il m'arrive de faire quelques clichés par opportunité, mais la discipline est encore plus aléatoire et demande énormément de temps, beaucoup de connaissances et je ne dispose vraiment ni de l'un ni de l'autre. Bien sûr, j'ai réalisé quelques affûts fructueux, c'est notamment grâce à cette méthode que j'ai pu photographier le martin pêcheur, mais la plupart des clichés de mammifères que j'ai pu faire ont été réalisés alors que j'étais en mouvement et que le hasard a mis sur ma route un chevreuil, une biche ou un renard.


L'affût, pour revenir à lui, est une technique qui demande une très bonne préparation. Il faut le positionner dans un endroit où il y a du passage, en prenant garde au sens du vent pour qu'il n'emporte pas notre odeur vers les animaux et surtout, être capable de tenir immobile des heures durant. La plupart du temps, je plie bagage avant d'avoir pu voir quoi que ce soit, malgré toute ma bonne volonté et une patience qui n'est sans doute pas encore au niveau minimum requis.


Il arrive aussi que la chance nous apporte sur un plateau des scènes étonnantes, dans des endroits surprenants, et sans qu'on soit vraiment préparé à saisir l'opportunité. J'ai ainsi pu croiser à deux reprise un blaireau, animal quasiment totalement nocturne et extrêmement discret. Le plus surpris des deux ne fût pas forcément l'animal et nos routes se sont séparées sans que j'aie pu immortaliser l'instant ! Un autre exemple de belle rencontre m'est arrivé la semaine dernière. J'avais repoussé ma ballade matinale en raison d'une météo décidément trop peu avenante et pris le chemin des étangs aux alentours de 10 heures. A cette heure-là, sur des chemins relativement fréquentés, on croise généralement des pêcheurs, facilement reconnaissables à leur fourgonnette blanche, et les seules bêtes à poils qu'on peut rencontrer sont des chiens.


Pourtant, en arrivant à un croisement, une petite tache brune en lisière de fourré attira mon attention. Une vérification aux jumelles confirma la présence d'un chevreuil de l'année dont les taches blanches commençaient à peine à disparaître. J'étais relativement loin de l'animal, je n'étais pas équipé de mon meilleur téléobjectif et une chaine de métal blanc et rouge barrait à la fois le passage et la vue ! J'essayai de m'approcher le plus discrètement en longeant les arbres situés sur la gauche du chemin, et je repérai à quelques mètres du premier animal un second pas plus âgé que le premier. J'étais surpris qu'ils fussent seuls et ils furent bientôt rejoints par leur mère qui traversa un rideau de noisetiers. J'étais à une trentaine de mètres d'eux et la mère regardais dans ma direction, m'obligeant à l'immobilité et au silence les plus absolus. Je parvins à déclencher quelques photos sans trop éveiller les soupçons, puis les deux faons se précipitèrent vers leur mère pour commencer une séance de tétée.


La mère restait attentive à son environnement mais se laissa faire pendant quelques minutes avant de sonner l'heure du départ. Le groupe rejoint tranquillement le couvert, et je pus reprendre mon chemin, riche d'une nouvelle expérience.


L'heure du casse-croûte a sonné

47 vues2 commentaires

Posts récents

Voir tout

2 comentarios


Jocelyne Louis
Jocelyne Louis
17 ago 2021

😊Trop mignon

Me gusta
Gilles Buffet
Gilles Buffet
17 ago 2021
Contestando a

C'était un chouette moment !

Me gusta
bottom of page