La photographie est histoire de dosage et de mesure, celle de la lumière et du temps en l'occurrence. L'exposition d'une image doit permettre en principe d'apporter la quantité de lumière nécessaire et suffisante pour que les éléments qui la composent ne soient ni trop clairs ni trop sombres.
Sans entrer trop dans les détails, la quantité de lumière eclairant la scène au moment de la prise de vue et l'ouverture de l'objectif conditionnent le temps pendant lequel la photographie sera prise (la vitesse du remplissage d'un verre dépend du débit du robinet sous lequel il est placé). En gros, s'il fait presque nuit, l'appareil devra être "ouvert " plus longtemps pour absorber la quantité de lumière nécessaire à la bonne exposition. Hélas, si votre sujet bouge au moment où vous lui tirez le portrait ou si votre parkinson prend le dessus lorsque vous déclenchez, votre photo sera alors floue, ce qu'en règle générale on essaie d'éviter, Il est cependant des cas où le flou peut être l'effet recherché. Un paysage est parfois composé d'éléments immobiles (rochers, sol, bâtiments) et d'éléments mobiles (branches sous le vent, rivière, vagues ou nuages). Une exposition longue permet alors d'obtenir un effet de dissociation des éléments avec un effet vaporeux pour ce qui bouge et de la netteté pour ce qui est stable et immobile. Dans la photo ci-dessous, j'ai utilisé un trépied pour que l'appareil soit totalement stable et j'ai profité à la fois de la faible lumière d'un jour gris avant le lever du soleil et d'un filtre limitant l'entrée de la lumière par l'objectif pour pouvoir faire une pause longue. Résultat, un temps d'exposition supérieur à la minute et un effet fantasmagorique
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