Le rythme de l'année est ponctué de rituels, d'habitudes qui sont autant de repères dans la marche du temps. Je suppose que chacun a les siens, marqué sans doute par les anniversaires et les fêtes qui lui sont propres, mais aussi par les événements calendaires partagés par la plupart d'entre nous.
La valse des saisons reste le métronome universel, perceptible le plus aisément mais la déconnexion de nos vies d'avec la nature nous fait perdre en précision et en sensibilité. Je me souviens enfant de la langueur du temps et de son écoulement lent, parfois ennuyeux, mais qui me permettait de voir l'herbe pousser, jour après jour et de voir arriver les hirondelles. L'hiver s'installait et prenait son temps, le printemps éclatait lentement, les vacances d'été semblaient une éternité qui nous faisait espérer finalement voir arriver la rentrée, l'automne et ses jours de pluie interminables.
Déjà, les plus vieux nous expliquaient que le temps, tellement régulier pourtant, n'est que perception et que celui-ci s'accélère, aussi surprenant que cela puisse paraître. A ma grande déception, ma singularité n'était pas telle que je puisse échapper à la règle.
Malgré cette fuite effrénée, je me raccroche à ces fameux repères évoqués plus haut et j'essaie, si ce n'est de les retenir, au moins de profiter de certains instants pour les faire durer un peu plus. Ainsi la fin du printemps, période que je préfère largement aux autres, apporte son lot annuel d'événements successifs qui amène aux moissons. Festival de Cannes, Roland Garros, grand prix de Monaco, un an sur deux une compétition de football, nous arrivons déjà fin juin... il est temps que commence le Tour de France !
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