Lorsque l'on pense à la photo de nature, on imagine volontiers les grands espaces, les panoramas sur la montagne, le désert ou la mer. C'est d'ailleurs souvent le but premier que j'ai en tête quand je prends mon sac à dos, que je lace mes chaussures et que je pars le matin.
Plein d'entrain, je me lance sur les chemins mais la réalité m'oblige cependant souvent à reconsidérer mes ambitions !
Tout d'abord, mon environnement proche ne propose pas, ou peu, ce genre de scènes grandioses. C'est sympa la Bourgogne, mais il faut bien avouer que ça reste assez éloigné du Colorado ou des Grandes Jorasses.
Ensuite, la lumière, élément essentiel en photographie de paysage, n'est pas toujours celle qu'on espère. Chaque sortie peut ainsi apporter son lot de frustrations quand le soleil reste bloqué derrière les nuages ou qu'un brouillard à couper au couteau vous autorise tout au plus une visibilité à 30 mètres à la ronde.
Deux solutions s'offrent alors à moi : pester contre les conditions climatiques, l'agriculture intensive, les dieux qui ne sont que peu magnanimes et déposer une annonce sur le bon coin pour revendre mon matériel photo OU
faire contre mauvaise fortune bon coeur et chercher dans les détails ce que l'ensemble n'offre pas.
L'intimité d'un paysage recèle souvent des merveilles et entrevoir une scène en changeant d'échelle et de point de vue est une belle opportunité de rentrer de sa sortie avec de superbes images.
Une sévère gelée, dans une tourbière jurassienne, avait figé la végétation, mettant en valeur la fine dentelle d'une ombellifère. Elle était juste sous mes yeux, il suffisait de la regarder.
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