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Photo du rédacteurGilles Buffet

Laisser parler l'irrationnel...

Notre société n'en est pas à un paradoxe près.


Alors que les découvertes scientifiques repoussent chaque jour un peu plus les zones d'ombre entourant les mystères de notre monde, en les rendant par conséquent moins mystérieux, le nombre d'incrédules, d'affabulateurs et de rétrogrades mettant en cause des éléments connus, démontrés, documentés et enseignés ne cesse de croître. La terre serait donc finalement plate, Satan se cacherait derrière la moindre catastrophe, le réchauffement climatique n'existerait pas, les hommes auraient croisé les dinosaures et encore, on ne nous dit pas tout !


Il est vrai que les moyens modernes de communication permettent à quiconque le souhaite, j'en suis un exemple parmi tant d'autres, de s'exprimer librement et sans contradiction ou presque, sur tous les sujets et d'en dire absolument n'importe quoi s'il en a envie. Ajoutez à ça de la méfiance vis à vis de tout ce qui représente une autorité et vous avez un terreau fertile pour les élucubrations, les théories du complot, l'obscurantisme, et leur diffusion au plus grand nombre ! Certes, les exemples ne manquent pas dans l'histoire des découvertes scientifiques montrant que les chercheurs, eux aussi, se trompent, et affirmer avec force sa certitude sur un phénomène fait prendre un risque évident de devoir manger son chapeau à la prochaine trouvaille prouvant le contraire. En toutes circonstances il parait donc préférable de se montrer modeste, de reconnaître que les choses sont souvent plus complexes qu'elles ne paraissent et se garder de porter des conclusions définitives, quel que soit le domaine.


Cependant, mon éducation a fait de moi un être rationnel, et j'ai du mal à envisager la part de surnaturel dans ce qui nous entoure (La vie elle même et ses développements ne portent-ils pas déjà une bonne dose d'extraordinaire ?) Cette vision des choses, pour rassurante qu'elle est, manque singulièrement de folie et de paillettes. Pas de licornes ou d'esprit de la forêt, pas de monstres marins engloutisseurs de bateaux dans les abîmes, et jusqu'à ce jour, pas de martiens ou de menace venue de l'espace ... Bref : même si je rêverais de pouvoir remonter le temps, de devenir invisible aux yeux du monde ou de me téléporter pour gagner du temps en allant au boulot le matin, je suis encore loin d'imaginer un monde aux propriétés fantastiques en parallèle du nôtre.


Et pourtant, dans certaines circonstances, lorsque le soleil perce la brume matinale à travers les branches, que les gouttes de rosée font scintiller la mousse et les fougères dans le sous-bois, lorsque le vent fait chanter les arbres, il m'arrive de penser que les légendes des vieux contes pourraient avoir pris naissance ici, entre les troncs. Il serait même possible qu'un farfadet puisse surgir, entre un frêne et un bosquet de charmilles, traverse la scène en faisant quelques pitreries et disparaisse aussi vite qu'il était apparu ! Vous ne croyez pas ?



Dans le royaume de l'imaginaire, le décor est déjà en place ...

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1 Comment


Jocelyne Louis
Jocelyne Louis
Sep 08, 2020

Entièrement d'accord !!!!!

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