La géométrie d'une toile d'araignée m'est mystérieuse, sa méthode même de construction l'est tout autant.
Je me suis toujours demandé comment l'arachnide pouvait tendre son fil par delà le vide entre deux branches, tellement éloignées l'une de l'autre par rapport à la taille de l'artisan. Et comment, une fois la structure réalisée, les spirales peuvent-elles respecter cet ordre quasi parfait et dessiner au final le piège magnifique et mortel à la fois.
Ce travail de tisserand se doit en plus de rester discret pour être efficace et nous prive la plupart du temps de sa finesse et de sa beauté par son invisibilité. On ne le remarque, hélas, seulement lorsqu'on a croisé sa route et que nous sentons sur notre visage la soie qui fût une toile, quelques secondes auparavant.
Certaines circonstances permettent cependant de mettre en valeur le travail de l'épeire, même si au final, elles le rendent inutile, puisque visible ! Ce matin d'automne, près de l'étang, l'humidité de l'air avait apporté son lot de rosée et au milieu des feuilles couvertes de gouttes, le fil du collier avait trouvé ses perles.
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