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Photo du rédacteurGilles Buffet

Une infinie douceur.

Je ne sais pas comment m'est venu le goût de la photographie. J'ai acheté mon premier appareil photo réflex à l'heure où l'argentique régnait encore en maître, vers le milieu des années 90 et je me suis rapidement tourné vers la photographie de paysage. La pellicule était un véritable frein à la créativité, le développement des 12, 24 ou 36 poses était relativement coûteux et on ne pouvait pas vérifier sur le champ la réussite de la prise de vue ou si le choix des réglages était le bon. J'étais le plus souvent déçu par les tirages, longtemps attendus et rarement satisfaisants, et je finis par abandonner la pratique plusieurs années, jusqu'à l'acquisition d'un nouveau réflex numérique, alors que la technologie avait fait un bon de géant.


Avec la digitalisation, un univers nouveau s'ouvre et il devient beaucoup plus aisé de tenter, tout et souvent n'importe quoi, il faut bien le dire, et peu importe, pour une image réussie, qu'un millier finissent à la corbeille. Une chose, cependant, ne varie pas ; le sujet des mes photographies reste avant tout le paysage et la plupart de mes tentatives pour sortir de ce cadre, si j'ose dire, le portrait en particulier, m'apportent souvent de l'insatisfaction et de la déception. Alors je reste sur mon domaine favori, dont je ne me lasse pas, et au fur et à mesure que les photos emplissent le disque dur de mon ordinateur, une tendance se dessine, oserais-je dire un style ?


Les images qui me plaisent sont empreintes généralement d'une grande douceur. La lumière matinale est particulièrement propice à ces ambiances, et joue la carte de la subtilité en nimbant le paysage d'une lumière délicate, dessinant des ombres éthérées dans des contre-jours tout en finesse, laissant se dessiner à travers la brume la silhouette des arbres. Les couleurs peuvent être soutenues et faire la part belle à l'orange ou à l'azur, mais il arrive aussi que les scènes soient simplement colorées comme une aquarelle où des teintes plus douces se mélangent et l'image ressemble alors à un songe suscitant alors la nostalgie, voire une forme de mélancolie. Cette subtilité m'apaise et j'en profite autant au moment de la prise de vue que lorsque je regarde à nouveau l'image, que ce soit sur un tirage ou sur l'écran de l'ordinateur, me remémorant alors le moment de douceur auquel j'ai eu droit alors que je prenais la photo.



Un saule au lever du jour




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